Summer Children (Sumarbörn), Guðrún Ragnarsdóttir
Publié le 9 Août 2018

Ce film semble encore plus confidentiel que "And breathe normally". Celui ci je l'ai regardé dans l'avion du retour. Après avoir vu les paysages époustouflants qui sont à l'origine des histoires d'elfes et de trolls, après avoir compris que si au mois de juillet il ne fait nuit qu'à peine 2 heures, cela veut donc dire qu'en décembre il ne doit pas faire jour plus de 2 heures non plus, après avoir lu des contes sur les habitants des cavernes de lave, j'étais fin prête pour plonger dans cette histoire.
L'action se passe dans les années 50 ou 60 je dirais. Une femme battue par son mari envoie ses enfants dans un pensionnat "d'été" dans la campagne islandaise. L'action se situe donc vraiment loin de tout. La directrice acariâtre du pensionnat commence par confisquer le ballon de Kari (4 ans) avant même qu'il ne soit descendu du bus.Sa soeur Eydis (à peine 5 ou 6 ans) tente de veiller sur lui. Les "enfants de l'été" viennent en pension dans cet endroit perdu seulement l'été puis rentrent chez eux. Les "enfants de l'hiver", eux, restent là toute l'année, c'est un orphelinat.
Qu'il pleuve ou qu'il vente les enfants ne sont pas autorisés à rester à l'intérieur du pensionnat. Eydis rêve. Elle rêve que sa mère vient lui rendre visite. Elle rêve qu'un garçon à cheval est devenu son ami, mais est-ce un rêve ou pas ?
A la fin de l'été, Eydis et Kari ne sont pas autorisés à prendre le bus pour rentrer chez eux. Ils sont devenus des enfants de l'hiver. La nuit dure longtemps désormais.
Eydis ne se résout pas à rester là et puisque sa mère ne vient pas, c'est elle et son frère qui iront à elle. La directrice, sorcière transformée en rapace, se lance à leur poursuite. le jeune homme au cheval leur vient en aide.
Un film poignant, dans l'atmosphère des contes d'autrefois, ou personne ne parle, où les images naturelles suggèrent le surnaturel.