Heureux qui comme Ulysse
Publié le 20 Octobre 2009
Ou comme cestuy-là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d'usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge !
Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village
Fumer la cheminée, et en quelle saison
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
Qui m'est une province, et beaucoup davantage ?
Plus me plaît le séjour qu'ont bâti mes aïeux,
Que des palais Romains le front audacieux,
Plus que le marbre dur me plaît l'ardoise fine :
Plus mon Loir gaulois, que le Tibre latin,
Plus mon petit Liré, que le mont Palatin,
Et plus que l'air marin la doulceur angevine.
Joachim DU BELLAY (1522-1560)
Cette poésie que j'ai apprise en 5ème a été mise en musique l'année dernière par Ridan.
Angevine de naissance j'avais été flattée d'être née dans une ville si célèbre, depuis si longtemps. Faire concurrence à Rome, quand même ...
This poetry is very famous in France. I learned it at school when I was 11. Ridan made it a song last year. I was very proud of being born in Angers, the city referred to in this poem. A so famous city, for a so long time. Better than Roma, whoawww